Je me suis maintes fois couchée sous tes fenêtres

mais sans jamais comprendre

pourquoi je n´ai pas réussi à te rêver

et je me réveillais

dans mon oeil droit avec un océan de sable

le souffle le soupir me disais-je

et je me glissais vers le côté chaud du vent

 et quoique j entendisse tes sèves montant

 

de tes pieds jusqu´à ton coeur

tu m´abandonnais entre les mendiants

des sentiments d´usage unique

 

alors je chiffonnais la sonate de la lune

je la mettais en miettes je l´avalais

et je ne me sentais plus si seule

je ne me sentais plus si seule dans mon tréfonds

et je m´accommode de cette amputation

comme d une accolade à mille bras.

 

(Traducere Claudiu Soare)